Albert en Afrique du Sud

J'étais en Afrique du Sud pour enquêter sur le Black Economic Empowerment, une ambitieuse réforme qui a forcé les plus importantes multinationales à partager le quart de leur capital-actions avec les Noirs. Vous pouvez m'écrire (charles-albert.ramsay a transcontinental point ca) ou m'appeler (078-252-6928).

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Emplacement : Montréal, Canada

Economics professor at Kiuna Institution and Dawson College, Quebec, Canada.

mardi, mars 6

L'homme qui fait trembler les minières


Il y a dizaine d'années, Jacinto Rocha a envoyé son CV au ministère des Mines du gouvernement de l'Afrique du Sud.

Pretoria n'a même pas émis un accusé de réception.

Quelques années plus tard, une fois Nelson Mandela bien en selle à la présidence de la 'nouvelle' Afrique du Sud, il réessaie. Cette fois, la chance lui sourit. Ou plutôt, on reconnaît enfin sa valeur professionnelle.

Car M. Rocha est un passionné de... roches! Ce géologue ne rêvait que d'une chose, aider les compagnies sud-africaines à trouver de l'or, des diamants et autres cailloux de valeur.

Aujourd'hui, il est le directeur-général délégué de la Direction de la réglementation minière du pays. C'est lui qui pose l'estampe 'APPROUVÉ' sur les demandes des compagnies qui désirent exploiter un gisement.

Là où le bât blesse, c'est que c'est maintenant lui qui doit vérifier si les minières en font assez pour se conformer aux règles du Black Economic Empowerment (BEE). Celui qui avait été écarté de la fonction publique parce qu'il est Noir a maintenant le pouvoir de refuser un permis aux compagnies qui n'en font pas assez pour les Noirs. Sweet irony, comme disent les Anglais.

Bien sûr, le BEE n'est pas une question de revanche, dit-il. Les demandes sont traitées selon des termes objectifs. Si tu te conformes, tu reçois la bonne estampe.

D'ailleurs, les normes de la charte minière BEE ont été acceptées par l'industrie, tient-il à souligner.