Albert en Afrique du Sud

J'étais en Afrique du Sud pour enquêter sur le Black Economic Empowerment, une ambitieuse réforme qui a forcé les plus importantes multinationales à partager le quart de leur capital-actions avec les Noirs. Vous pouvez m'écrire (charles-albert.ramsay a transcontinental point ca) ou m'appeler (078-252-6928).

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Emplacement : Montréal, Canada

Economics professor at Kiuna Institution and Dawson College, Quebec, Canada.

jeudi, mars 8

Un caillou de 1 M$


Aujourd'hui, j'ai tenu un diamant d'une valeur de plus de UN MILLION DE DOLLARS (US) !!!

C'était 35 carats, à 25 000 $US du carat.

Merci à Etruscan Resources, une compagnie d'exploration d'or et de diamants, de Nouvelle-Écosse, qui m'a fait visiter ses installations, ainsi qu'une maison de courtage de diamants, niché dans le milieu du Highveld sud-africain.

Mon guide, Erik Marais m'a donc invité dans un des quatre 'Diamond Tender House' du pays, celui de Wolmaranstad, dans la province du Nord-Ouest. Les hautes plaines de cette région contiennent de l'or, du platine, de l'uranium et des diamants.

Ce caillou, de 1 M$US, n'est même pas taillé, ni monté. C'est là que j'ai vu ce caillou.

Avis aux investisseurs! Etruscan n'a pas encore produit de tels diamants. Ce spécimène venait d'ailleurs. La mine d'Etruscan se situe à Ventersdorp, plus à l'est, près de Joburg. Les diamants y sont renommés plus petits...

La maison de courtage est un gîte pour les producteurs de diamants indépendants qui cherchent à écouler leur production. Le courtier organise des ventes avec des acheteurs de partout dans le monde. On vient de New York, Anvers, Francfort et Londres, notamment, pour acheter ces cailloux. Il va sans dire que la sécurité est extrême.

On ne peut jamais prédire ce que quelqu'un peut faire face à une telle somme d'argent...

mercredi, mars 7

Une montagne de plus à gravir


Un jour, j'ai reparlé à un de mes anciens patrons. Je n'avais pas encore terminé l'école et j'avais plein de projets.

Il m'a regardé, pris une pause, et avec son accent Néo-Écossais des Maritimes, tranche. «Il me semble que tu te cherches une montagne à grimper».

L'anecdote peut sembler anodine mais elle m'est revenue en tête après avoir rencontré Paul Lamontagne, le directeur général de l'organisme Enablis. (Bien sûr, je ne recule jamais devant un calembour douteux!)

Après avoir été courtier chez Lévesque Beaubien, homme d'affaires chez Télésystème et président de Look Télé, M. Lamontagne se cherchait un défi supplémentaire à relever. Il avait de l'argent, mais pas changé le monde. La quarantaine, trois ados, il déménage sa famille au complet en Afrique du Sud pour diriger cette ONG dédiée à stimuler l'entrepreneurship chez les Noirs. Charles Sirois lui en a fait la demande personnellement.

Je donnerai plus de détails sur cette affaire dans LES AFFAIRES. Mais je peux vous dire ceci, c'est par le développement d'une classe d'entrepreneurs que ce pays va créer une vraie richesse collective. C'est ce que Jay Naidoo m'avait confié. Que le prochain défi était celui de l'entrepreneurship. À suivre...

mardi, mars 6

L'homme qui fait trembler les minières


Il y a dizaine d'années, Jacinto Rocha a envoyé son CV au ministère des Mines du gouvernement de l'Afrique du Sud.

Pretoria n'a même pas émis un accusé de réception.

Quelques années plus tard, une fois Nelson Mandela bien en selle à la présidence de la 'nouvelle' Afrique du Sud, il réessaie. Cette fois, la chance lui sourit. Ou plutôt, on reconnaît enfin sa valeur professionnelle.

Car M. Rocha est un passionné de... roches! Ce géologue ne rêvait que d'une chose, aider les compagnies sud-africaines à trouver de l'or, des diamants et autres cailloux de valeur.

Aujourd'hui, il est le directeur-général délégué de la Direction de la réglementation minière du pays. C'est lui qui pose l'estampe 'APPROUVÉ' sur les demandes des compagnies qui désirent exploiter un gisement.

Là où le bât blesse, c'est que c'est maintenant lui qui doit vérifier si les minières en font assez pour se conformer aux règles du Black Economic Empowerment (BEE). Celui qui avait été écarté de la fonction publique parce qu'il est Noir a maintenant le pouvoir de refuser un permis aux compagnies qui n'en font pas assez pour les Noirs. Sweet irony, comme disent les Anglais.

Bien sûr, le BEE n'est pas une question de revanche, dit-il. Les demandes sont traitées selon des termes objectifs. Si tu te conformes, tu reçois la bonne estampe.

D'ailleurs, les normes de la charte minière BEE ont été acceptées par l'industrie, tient-il à souligner.

lundi, mars 5

Le petit gars de Shawinigan


Denis Bouvette dirige le consortium Bombela, chargé de construire et d'installer un système de train rapide dans la province du Gauteng.

Mais pour une raison que nous ignorons tous, il semblerait que la plupart des gens soient convaincus que M. Bouvette soit issu de l'entreprise française Bouygues, actionnaire à 25 % du consortium. Il n'en est rien.

M. Bouvette est un petit gars de Shawinigan, issu des rangs de notre joyau industriel national, Bombardier. Ancien vendeur d'avions, il est passé du côté des trains et maintenant, il assure la logistique du plus important chantier de Joburg.

Ironiquement, les sud-africains ont mépris la nationalité d'un autre dirigeant occidental, soit Cynthia Carroll. Il m'est arrivé à plusieurs reprises d'entendre dire qu'elle était canadienne. Mais il n'en est rien. Malgré un saut chez Alcan, où elle a beaucoup poussé pour le projet Coega, elle est américaine.

Et moi, j'essaie de leur expliquer que je suis Franco-Ontarien... La belle affaire...

dimanche, mars 4

Des restants de mines



La ville de Johannesburg a été fondée sur un principe simple: on y a trouvé beaucoup d'or.

Si, aujourd'hui, l'exploration se fait selon un système de 'claims', à l'époque - et de surcroît en Afrique - c'était le bordel!

Joburg, le camp minier improvisé, est devenu une affaire de gros sous, et même de guerre (on se rappelle les Boers). Pendant une centaine d'années, les transactions internationales se faisaient grâce à l'étalon-or, tenu par les banques centrales, auquel on calculait la valeur des devises. Bref, c'était l'âge d'or...

Un problème demeure. Les mines ont laissé des montagnes et des montagnes de résidus. Ce sont les butes jaunes de Joburg. Elles sont un peu partout autour de la vieille ville, le long des autoroutes. Et contrairement à la terre rouge (comme à l'Ile du Prince Édouard) qui caractérise les townships de la province de Gauteng, ces amoncellements sont vraiment dorés!

Et bien, c'est parce qu'il reste de l'or dans ces résidus, m'apprend Anton, le propriétaire de l'auberge où j'habite. Des quantités trop infimes du métal jaune, cependant, d'où la raison qu'on n'ait pas traité ces minéraux. Il parait toutefois que certaines compagnies se sont mises à l'oeuvre pour retraiter ces sables dorés, grâce à des technologies plus modernes qui le permettrait.

Faudrait plus de recherches pour en savoir plus...